Boule rouge, boule bleue

Idril, serrée contre Reïna, se réveillalit à moitié dès que la fillette gigotait ou gémissait... ou semblait en proie à la peur ou à un cauchemar. mais elle se calmait seule. Elle avait préféré rester avec sa mère et la réconforter que d'être avec Nolan qui était son compagnon et ses bébés. Pour être avec sa mère adorée. Idril leva un bras et l'enroula autour de Reïna dans un geste d'affection. Elle serra sa mère contre elle pour enlever tout mauvais rêves en lui chuchotant des mots doux.

Des mots doux... Gentils, affectueux... Ca lui faisait tellement plaisir.
Surtout de la part d'Idril, plus que quiconque... Vous comprenez, l'ayant connue en tout premier, l'ayant initiée à la vie civilisée, l'ayant familiarisée avec tous les ustensiles de la vie courante, l'ayant aidée à trouver l'âme soeur (indirectement oui..), ayant été la première à lui apprendre un mot, même plusieurs mots, elle était plus que contente et très émue de ces gestes tendre. Ils avaient plus d'importance que n'importe quoi, pour elle.

Ces mots doux et le simple fait de la pression de la Zafara contre elle, sa douceur et sa chaleur avaient plus de valeur que n'importe quoi : plus de valeur que sa masure de campagne, plus de valeur que ses outils de magie, et, cerise sur le gâteau : plus de valeur même que sa bibliothèque en entier ! Oui, messieurs dames !

Reï, semblant détendue, fit indirectement naître un sourire sur le visage d'Idril, un sourire d'amour pour sa maman. Idril se sentait bien avec elle. En sécurité, comme la première nuit passée dans la chambre de Reïna, comme quand Reï lui avait montré ces sandwichs, quand elle la serrait dans ses bras... tout ces petits moments où elle se sentait chez elle. Ces petits moments de bonheur que l'on apprécie et veux garder pour soi.

"Maman... je t'aime... beaucoup..."

... Mais Reïna ne put entendre cette dernière preuve d'amour car elle avait déjà sombré dans un doux sommeil, bineheureuse, avec à ses côtés celle qu'elle aimait le plus au monde : Idril Narwena, souveraine de Médhyna, et de tout Néotopia par surcroît.

Serrée, que dis-je, blottie contre sa fille, elle respirait doucement, régulièrement, ses poumons se soulevaient lentement et sa respiration perçait le silence de la salle. Ses paupières étaient sagement fermées sur ses yeux et une douce chaleur l'envahissait. Tout était parfait. Tout était calme. Tout était serein. Elles aussi.

Une aube claire se levait sur le palais de Médhyna. Les nouveaux rayons de soleil perçaient les nuages, juste au moment où les deux Neopets s'endormirent. Une longue journée les attendait, sans qu'elles le sachent. Beaucoup d'évènements viendraient en cette douce journée d'été.