Une nouvelle arrivante à Néopolis...

Idril eut un visage des plus innocents (Il faut dire que c'était toujours celui qu'elle arborait XP) en regardant Isil, la pauvre semblait fâchée qu'on ne lui ait rien dit. La pauvre. Sa mère lui donna une léchouille avant que Nolan ne la prenne dans ses bras.

Shao lui voulait finir de boire. Il s'accrocha comme il put à sa mère mais Lindi était la plus fort. Il se trouva le museau trempé de lait, se faisait flatter par la petite. C'était pas mal du tout. Il se roula sur le dos pour s'accrocher avec ses griffes et se hisser pour lui donner un coup de mini langue rose et de museau mouillé.

Idril et Nolan regardèrent Reïna, Arianca comprise. L'air naturels. Ils attendaient. Idril sans bébés contre elle, remit sa robe correctement. Ils attendaient le signal.

Reïna, gênée, bafouilla :

"- Bon, eh bien, allons-y, non?"

Le rouge lui monta aux joues. Elle était très timide. En fait, elle n'avait surtout pas l'habitude que tout le monde la regarde et que tout lemonde compte sur elle. Parfois, elle se révelait réellement courageuse et motivée, mais parfois, sa timidité et sa maladresse prenaient le dessus et elle ne faisait que gaffer, et balbutier. Isil monta dans les bras de son père. Ces derniers jours, elle ne l'avait pas beaucoup vu et elle aimait se faire dorloter par son vaillant géniteur.

Reïna s'avança en direction de la porte. Elle l'ouvrit. Rien dans le couloir. Timidement, Lindi remit sa cape, qu'elle avait enlevée pour se mettre plus à l'aise dans ces appartements, et, toujours Shao enfoui dans ses bras - de sorte, on ne voyait qu'une boule de poils rouge, on ne pouvait pas discerner sa race. Au tour des autres de venir maintenant.

Nolan ébouriffa tendrement les cheveux de sa fille avant de se lever du lit où il s'était assis pour prendre Isil. La petite bien calée dans ses bras, de dos, son père gardait sa main sur les épines dorsales dorées. On ne pouvait pas vraiment voir l'apparence des bébés. Nolan suivit Lindi avec un sourire plein de chaleur pour l'encourager et donna une petite tape à Reïna.

Idril fut aidée d'Arianca pour marcher. Avec quelqu'un elle y arrivait sans tomber. Mais seule c'était pas encore au point. Elle rougissait que sa soit la Reine qui l'aide mais les deux Zafaras suivirent les autres en silence mais Idril pensait au gros calin qu'elle donnerait à Lindi.

Voilà. Ils s'avançaient dans le long couloir pourpre.
C'était une drôle de colonie, pourraient penser les gens qui les auraient croisé en chemin - dieu merci, personne n'eut cette idée pour le moins saugrenue : il faisait si beau dehors, cela aurait été idiot de rester à l'intérieur ! Une petite fille, le rouge aux joues, qui avançait maladroitement dans le couloir (cahin, caha, elle trébuchait de temps en temps), suivie de près par une petite fille encore plus petite avec une longue cape écarlate, ce qui n'avait pas beaucoup d'importance en ce lieu. Ensuite, venait un grand et fort Zafara rouge, à la carrure massive mais néanmoins tendre, qui serrait une boule de poils dans ses bras. Puis, au bout du cortège, c'était au tour de la reine, la Gelert blanche, qui aidait uen Zafara bleue qui marchait avec maladresse. Elles fermaient toutes les deux la marche.

Enfin, après d'interminables secondes, ils arrivèrent enfin à l'air libre. Dehors. Une belle journée s'annonçait. Reï désigna du doigt un portemanteau - dessus étaient accrochés diverses capes - pour que les Zafaras s'en vêtissent. Il ne fallait surtout pas qu'on les reconnaisse. Pour Arianca aussi c'était mieux ; pour la reine, sortir de jour avec des inconnus, ce n'était pas très bon pour sa réputation.
Donc, le drôle de cortège s'avança et s'exposa aux doux rayons de soleil de cette matinée d'été.

Idril remerciait la Reine de l'aider. Elle faisait exprès de se coller contre elle. Elle aimait Arianca. Un membre de sa famille. Nolan prit une cape quand ils arrivèrent près du porte manteau. Idril s'aida du mur pour mettre la sienne et la Gelert aussi en prit une. Si beau dehors. Il fallait en profiter. Reïna ouvrait la marche. On suit le guide!

Reïna ne connaissait pas exactement les lieux. Enfin, si, d'une manière indirecte elle les avait déjà explorés dans leurs moindres recoins. Elle savaitlà où se trouvaient les meilleures échoppes, les passages qu'il ne fallait pas emprunter et, comme ils allaient en l'occurence, les endroits verts - parcs, forêts, landes, ...
Comment, me direz-vous ? C'est bien simple : elle avait tout étudié dans les livres, ses compagnons de toujours. Un tracas ? Les bouquins. Une question ? Les traités. Une suspiçion ? Sûrement de beaux ouvrages à parcourir... C'était une véritable passion chez elle. Une frénésie. Néopolis n'avait plus de secrets pour elle. Tous les recoins, elle les avait vus en images, en gravures ou en peintures dans quelque ouvrage oublié.

Le ciel était bleu, bleu électrique, mais néanmoins parsemé de petites taches duvetteuses, les nuages bien entendu. On entendait les cris de la ville : les enfants qui jouaient dans la rue, les marchands du perpétuel marché qui braillaient à qui mieux mieux que leur marchandise était la meilleure, les sabots des chevaux sur le sol et divers autres bruits caractéristiques de la ville. Reï ouvrait la marche. La marche vers le bonheur. De minute en minute, elle gagnait de l'assurance.

Ça allait être le plus beau moment de la vie de Lindi. La petite allait adorer. Arianca poussait un peu Idril à aller plus vite. Bien que la Zafara Bleue souffrait d'un rythme de marche soutenu ainsi elle continuait sans se plaindre. Elle voulait marcher comme eux. Nolan la rejoignit et laissa sa mère aux côtés de Lindi. Idril commença à flatter Isil. Elle ne pouvait s'en empêcher. C'était ses bébés. Ils venaient d,elle. Elle était maman..... c'était une émotion si grande...

Ils traversèrent une petite place avec en son centre une fontaine. Reï n'y prêta pas un oeil, elle était trop concentrée sur son objectif. Bon... Alors... Allons au parc. Encore traverser une rue latérale, une chaussée, et quelques chemins de campagne - oui, ils commençaient tout doucement à quitter la ville, mais le parc n'était pas bien loin, encore, c'était dans les banlieues et le palais était à l'extrêmité Nord de la ville.

C'était véritablement un étrange manège. Plusieurs gens se retournaient sur leur passage. Trois silhouettes encapuchonnées en cette belle journée d'été, et deux fillettes en tête du cortège... Il y avait de quoi s'inquiéter. Un petit garçon se retourna et s'écria en les désignant du doigt : "eh amman !C'est la parade d'été !" d'autres fronçaient les sourcils, et d'autres riaient franchement. Il y avait de quoi rire, en effet....

"- On y est presque ! S'écria fièrement l'aïsha après un quart d'heure de marche. On va passer une belle journée, je vous le jure !"

De quoi donner de fausses idée en effet. Mais se pouvait être deux petite filles guidant de nouveaux arrivants, ou marchands et on ne sait guère. On savait juste qu'ils avaient l'air de vouloir se cacher.Ils traversaient la ville de long en large. Ils étaient sur le point d'arriver. Sitôt qu'ils y seraient, Idril ne bougerait plus! Elle avait mal aux jambes et ça e voyait dans sa façon de marcher. Nolan lui soufflait des mots d'encouragements pour qu,elle continue.

Après elle pourrait se reposer.

Oui, le repos et la détente étaient proches. Plus que'une ou deux centaines de mètres à parcourir... Reïna effectua ces dernières foulées avec entrain, désireuse d'entrer enfin dans l'endroit vert. Et elle y arriva.

Un grandportail se dressait devant eux. Il n'était pas fermé, heureusement, et ne signalait pas non plus l'entrée d'une propriété privée. C'était simplement pour faire joli. Reï, à l'aide de Nolan, poussa les grandes grilles.

Un univers vert, ondoyant de mille feux vers eux, s'offrit à la petite troupe. C'était un spectacle incroyable à vous couper le souffle : celui de la nature dans sa splendeur.
Autour d'eux, s'étendaient d'infinies prairies couleur anis, des buissons aux couleurs pastels de toutes formes et, bien évidemment, des arbres, immenses, qui formaient une voûte émeraude au-dessus de leurs têtes émerveillées. Un petit chemin de gravats s'offrait aux Neopets, tout les incitait à l'emprunter. Tout les incitait à explorer cet endroit sauvage plus beau que nature.

Plus très loin. Idril poussa un soupir de soulagement quand elle vit le portail et tint maladroitement en équilibre pendant que Nolan aidait Reïna à poursser les portes. Mais sitôt les portes ouvertes, une flèche bleue courut à toute allure, à quatre pattre pour bondir, glisser, se rouler partout avec des cuinements de joie. Idril était devenue une vraie boule d'énergie. Elle ne se contenant plus, fouillant les moindres recoins. Elle se mit à japper ppour qu'ils viennent jouer avec elle.

Idril était retournée à sa vraie maison, la forêt. Elle avait retrouvé sa réelle mère - cela faisait mal à Reïna de penser ça - : Dame Nature. Elle avait retrouvé toute l'ivresse de pouvoir gambader en liberté dans cet endroit.
Certes, ce n'était pas vraiment la liberté car cendroit était confiné, mais cela donnait un certain aperçu de la vie lorsqu'on vivait en pleine nature. C'étit un parc gigantesque, il devait bien faire plus de 10 hectares. Il était renommé dans toute la région et réputé pour son authentisme. Tout le monde était dans un état de béatitude en ces lieux. Même le plus grognon des personnages avait une certaine joie à aprenter ces lieux.
En tout cas, Idril s'en donnait à coeur joie. Reïna partageait son enthousiasme ; tout de suite, elle courut à sa poursuite en riant aux éclats. Lindi, Shao dans les bras, ne pouvait pas faire grand chose, mais, visuellement, elle partageait la gaieté des deux autres. Isil gémit. C'était la première fois qu'elle entrait dans un lieu pareil, elle ne sentait ni la chaleur du palais, ni le brouhaha du marché... C'était un endroit serein, intouchable. Pur.

C'était le paradis pour Idril. Et tout ce vert. Tous ces arbres! Ces buissons, ces fleurs! Elle se sentait comme à la campagne, comme dans les bois. Elle était si bien ici. Ça faisait tellment longue qu,elle n,avait pas senti l'herbe, l'herbe sauvage, sous ses pieds. De la mousses, des fouilles partout. Elle était surexcitée. Reïna s'était jointe à elle et elle s'amusaient comme de petites folles.

Nolan installa confortablement Isil dans ses bras, elle pourrait voir à quoi ça ressemblait, elle qui vivait dans un château, qui était habituée au confort des lit et aux bruits de la ville. ce devait être bien différent la forêt.

"Regarde Isil... c'est ici que vivait Maman avant de voir Mamie"

Shao gigotait un peu pour voir où on les avait emmenés. Hé c'était chouette cet endroit! maman et Mamie semblaient bien heureuses. Il voulait les rejoindre. Shao se mit à gemir tout en suppliant Lindi de le poser par terre. Il lui donna une léchouille. Il voulait jouer sur l'herbe lui aussi.

Mais Isil voulait un peu de liberté. Elle geigna un peu, essayant de se dégager de l'emprise tendre de son père. Elle se débattit mollement, puis obtint de lui qu'il la dépose sur un des grands rochers plats qui sillonnaient le parc. En bas, on entendait le ruissellement d'une petite rivière. La petite se mouva un peu sur le rocher, se roula en boule, puis couina... Elle se sentait bizarre dans cet endroit, ce monde comme le jardin qui jouxtait le pelage royal mais en infinité de fois plus grands... Elle avait l'impression d'avoir tant a visiter... Que cet endroit s'étendait sur toute la surface de la Terre.

Reïna riait. Elle riait à pleine gorge, suivant du mieux qu'elle le pouvait l'éclair bleu qui s'enfonçait dans le fleuve vert. Elle se prit l'épaule dans une branche - pas grave. Le bout de sa longue robe se déchira au passage d'une ronce - tant pis. Elle était tellement euphorique ! Mais elle avait l'impression que son euphorie n'était qu'un lac à côté de l'océan d'euphorie d'Idril. Elle était tout à fait dans son élément naturel, celui qu'elle avait quitté un an et quelques mois plus tôt...

Nolan déposa sa fille sur un grand rocher plat et chauffé par le soleil. Shao se mit à léchouiller la petite gamine toute rouge et mimi, Lindi, avec vigeur et l'entrain qu'un bébé pouvait avoir. Nolan veillait sur sa fille si active et avait tant la bougeotte.

La mère des bébés courait partout, grimpant partout, sautait partout, elle se laissait aller à son euphorie. Son euphorie si grande. Tout ça... c'était... le plus bel endroit du monde.... le plus beau... c'était si merveilleux. Idril finit par aller moins vite et s'arrêter près du ruisseau, seule sa mère qui la suivait la voyait.

Elle la laissa venir à elle. La laissa s'approcher si elle voulait la caresser, la prendre dans ses bras.

"Maman... je sais que... le palais a été construit par des grands artisants, des gens bourrés de talent... mais... cet endroit... eh bien... c'est encore plus beau... j'ai toujours vécu dans les bois... et chaque jour j'attends de sortir dans le jardin... le palais est magnifique c'est vrai... c'est chez moi. Mais... ici... et ailleur..."

Elle avait peur de faire une belle gaffe.

"Mais la forêt... c'est chez moi... c'est ma vie, mon passé... mon coeur... au fond de moi, même aprèes des années entre quatre murs.... je serai toujours une enfant des bois..."

Reïna comprenait. Elle savait que, toujours, irrémédiablement, Idril serait attirée par la forêt, envoûtée par cette beauté, aveuglée par les beaux jours qu'elle avait autrefois vécus dans ce lieu naturel. Un enchantement l'attirait inexorablement vers les contrées vertes, c'était inéluctable (qu'est-ce que j'ai avec les adverbes ? oO)...

Reï fit un sourire maladroit, puis prit la main de sa fille. Ses paroles étaient tellement belles... Niveau élocution, il n'y avait plus de progrès à faire, elle était au top... Elle savait s'exprimer, maintenant... Et c'était tellement beau ce qu'elle avait dit... Alors Reï se dit que c'était le moment. Le moment de lui montrer... Ce qu'elle avait toujours eu à lui montrer. Ce qu'elle n'avait jamais fait.
Mais le moment était venu.

"- Idril... Je... Ecoute..."

Mais elle ne trouvait pas les mots. L'aïsha gardait toujours fermement la main de sa fille dans la sienne... Un peu plus loin, Isil leva la tête, reniflant l'air. Elle sentait qu'il se passait quelque chose.

Idril tourna la tête vers sa mère. Il n'y avait pas à dire. Côté langage elle était vraiment douée. En plus de toujours savoir comment parler avec les animaux, comme Nolan, cette langue qu'ils apprendraient quand même à leur enfants. On ne savait jamais si ils se perdaient dans la forêt.

Maman? De quoi parlait-elle? L'écouter? Que voulait-elle dire? Encore des secrets? Elle savait pour sa race. Elle savait pour sa belle-mère. Quel secret restait-il encore?

"Maman?"

Au loin avec les autres, Shao se faisait dorloter et Nolan se laissait griller au soleil. Sa mère à ses côtés.

Reïna resta interdite quelques instants. C'était... Pénible. De devoir révéler à un être cher ce que l'on avait gardé sous silence pendant un an... Idril avait toujorus cru qu'il n'y avait aucun secret entre elles... Qu'elles seraient mères et filles sans problèmes... Mais pzeut-être que les phrases qu'elle prononcerait seraient décisives... Peut-être qu'après tout serait différent, ou bien, qu'au contraire, tout sera pareil, mais en renforcé... Le destin est quelque chose de si intrappable... Il s'enfuit et crée des multiples chemins différents, qui sont là pour qu'on les empruntent... Pour qu'on d"couvre ce que cette voie-là a à nous offrir... C'était décisif, la jeune magicienne avait ouvert une de ses portes. Une de ces voies.

Une petite brise caressa son pelage. Elle porta son autre main - celle qui ne tenait pas celle d'Idril - à son cou et l'engouffra par cette voie dans sa robe, pour en ressortir une petite chaîne dorée.

"- Idril... Ce que j'ai à te dire.. En fait... le fait que l'on ce soit rencontrées... Ce n'est peut-être pas le hasard."

Reïna lâcha la pression qu'elle mettait sur la main d'Idril et la prit par le poignet, puis déposa la chaîne dans la patte bleue de celle-ci.
Au bout du collier en or véritable, il y avait un petit médaillon, en forme de délicate feuille de houx. Dessus, gravé en lettres dorées, il y avait ces mots :

Maman était pas en forme? Elle avait l,air triste, nerveuse... comme ailleurs. Ou bien quelque chose la taraudait. Plusieurs choses taraudaient Reïna en quasi-permanence. Depuis le début de son adoption on aurait dit. Adoption XD Pas de papiers, juste un lien d'amour et d'amitié.

Qu'est-ce qu'elle voulait dire par ça? Qu'est-ce qu'elle cherchait dans sa robe? Qu'est-ce qu'elle voulait lui montrer? Lui dire? Une petite chaîne en or? Mais pourquoi? Elle avait la sienne, celle en argent, que Reïna lui avait donné le deuxième jour, pendant ce pique-nique. Pourquoi une autre en or?

Elle lui donnait? Mais... Idril leva sa patte, pour elle c'était pas des mains c'était des pattes, pour mieux voir le collier. Elle le suspendit et fixa le médaillon. Elle ne pouvait le croire, elle ne voulait pas le croire. C'était impossible. Ça ne se pouvait pas. C'était... pas.... vrai...

"Mais... comment...."

Elle avait la voix brisée.

"Ce.... c'est pas possible... c'est pas moi.... j'm'appelle pas comme ça... c'est une autre... c'est une autre..."

Elle regarda la magicienne.

"C'est Narwena mon non... c'est toi qui me l'a donné quand tu m'as sauvée dans la neige... quand je suis revenue à la maison..."

L'émotion la gagnait. Elle commençait à pleurer. Elle serrait la chaîne dans sa patte.

"Mes parents m'ont laissée quand je suis venue au monde! Ils ont jamais voulu de moi! Ils voulaient que je meure!"

Elle se couvra le visage avec un bras.

"C'est mon nom.... c'est mon vrai nom?"

(voilà un rapide passage =D Au fait Hiiragi ça veut dire houx en japonais... Pourquoi Hiiragi ? Je sais pas... j'avais pas d'autre idée de plante pardon ^^' je suis désolée d'avoir choisi sans toi... ><)

Voilà... Le drame commençait... Mais Reïna se sentait faible. Impuissante... Comme si toutes ses forces l'avaient abandonnées... Elle n'avait plus le courage de consoler Idril... Pourtant... Elle le voulait... Elle se sentait tellement déchirée... Elle n'aurait pas dû. Elle n'aurait pas dû lui dire... Ils auraient passé des beaux jours tout ensemble si elle n'avait pas révélé cela. Pourquoi avoir gâché un tellement beau jour ? Il aurait fallu de quelques instants de silence... Et peut-être... Elles auraient continuer à jouer en paix... Sans aucun souci... Mais elle avait tout gâché. Des larmes embuèrent ses yeux.

"- I.. Idril... Pardonne-moi... Je ne voulais pas... je ne voulais pas tout... tout gâcher !"

Elle hoqueta puis lâcha le poignet d'Idril, qu'elle avait recommencé à serrer. Elle fondit en larmes elle aussi.

"- Je ne suis qu'une idiote... Je n'aurais jamais dû... Je... Je ne sais pas..."

Elle reprit la parole, d'une voix tremblante, fixant le sol... Ellen'osait plus prendre les mains d'Idril... Des larmes coulaient sur ses joues et s'écrasaient avec des "ploc" sonores sur sa robe déchirée au bout. Ses oreilles retombaient, penaudes, et ses bras étaient dans son dos, comme un enfant fautif. Ce qu'elle se sentait.

"- Ce... Ce médaillon... Je l'ai depuis ma naissance... Mais... Je sais ce qu'il signifie seulement depuis un certain temps... Idril... Tu te souviens du grand Désert du Hadra et la jolie ville dans laquelle on a séjourné ? Et aussi.... La... La liseuse d'avenir ? Je... En fait... J'y suis retournée, je... je ne savais pas... Et elle m'a dit la vérité... A propos de ce collier... Du moins une partie de la vérité... Idril... Je..."

Sa voix s'éteint. Elle continua à parler, mais tout bas.

"- Je ne voulais pas continuer à mentir."

Idril essuyait ses larmes. Ptet bien que ça avait rien à voir avec elle? Ptet que c'était juste une autre personne. Et pourquoi Reï l'aurait? Assez bizarre non? Qu'elle porte le même prénom que celui sur ce médaillon. Pleurer servirait à rien. Séchant ses larmes, Reï pleurait à son tour. La Zafara prit sa mère d'affection dans ses bras. Elle voulait pas que l'enfant se sente seule.

La Liseuse de bonne aventure. Oui elle s'en souvenait. Les prédictions. Comment elle avait parlé de Nolan et d'elle. Puis de la petite l'Aïsha. Rah mais pourquoi c'était aussi compliqué? Pourquoi elle? Elle avait rien demandé de tout ça.

"Quelle vérité? Qu'est-ce que j'ai? Qu'est-ce qu'on a?"

Pourquoi.....

Reïna renifla bruyamment. Idril reprenait son calme. Elle se congédiait avec maturité. Si seulement elle savait ce que la liseuse d'avenir avait dit... Ce n'était pas une simple diseuse de bonne aventure qui courrait les rues, non... Ce qu'elle avait dit était la vérité. Et Reï était la seule à le savoir pour l'instant... Hoquetante, elle se pressa contre sa fille, l'enlaça comme une mère le ferait. Sauf que c'était elle qui avait besoin de réconfort.

Plus loin, Lindi tourna la tête vers l'endroit où elles avaient disparu les deux comparses. Elle entendait des bruits. Comme des pleurs... Elle leva la tête vers Nolan, qui avait la même mine qu'elle, et Arianca... qui semblait calme. Les deux bébés aussi semblaient agités, comme s'ils voyaient ou sentaient quelque chose que nul autre ne percevait. Elle s'inquiétait un peu. Cela faisait un certain temps qu'elles n'étaient pas réapparues de cette broussaille verte... elle fronça les sourcils, prête à agir...

"- Idril... C'est la vérité. Elle m'a dit... La voyante m'a dit... Que nous étions destinées à nous connaître, si tout n'avait pas tourné si mal... Idril... Nos parents se connaissaient... Ce n'est pas un hasard. Nous étions destinées à nous rencontrer..."

En soi, ce n'était pas réellement une mauvaise nouvelle. Pas plus terrible que certaine... Mais c'était quand même dur d'entendre dire sa propre mère que leur rencontre n'était pas le fruit du destin et qu'il y avait quelque chose de cruel derrière tout ça... Reï renifla. C'était tellement affreux...

"C'est pas le hasard...."

Mais une autre chose la touchait... leurs parents... à toutes les deux... ils se connaissaient... mais... c'est vrai... Elles ne savaient presque rien d'eux. Mais maintenant au moins Idril connaissaient leur nom de famille. Mais rien d'autre. mais quand même... elle avait toujours cru que c'était de la pure chance... et sans tout ce passé elles se seraient connus quand même...

"C'est pas grave... si ça serait pas arrivé... on aurait pas vécu tout ça... ce voyage, ces moments si doux... et Nolan... Lindi..."

Idril fourra son museau dans le cou de sa mère en ronronnant même.

"Je suis même heureuse que tout se soit passé comme ça..."

Reï se rembrunit. Idril était toujours si confiante... Elle se fiait à son destin, à ce qu'elle vivait, à ce qu'elle sentait. Elle ne faisait pas attention aux préjugés. A l'avis des autres. Elle vivait exactement comme elle le voulait. En toute pureté...
Mais peut-être pas pour longtemps.

"- Tes parents et mes parents étaient les meilleurs amis du monde. Ta mère t'a abandonnée à la naissance, tu dois le savoir... Mais ce n'est pas la vérité. Elle ne t'a pas réellement abandonnée. Pendant cinq ans... Tu ne t'en souviens pas, mais... La voyante, elle m'a dit... Je..."

Elle éclata en larmes, redoublant de sanglots. Et tout cela n'était qu'une partie de la vérité... Une partie... Elle voulait tant tout lui raconter. Mais les mots de l'aïsha lui restaient en travers de la gorge... Elle déglutit difficilement. Tout ce qu'elle savait... Tout ce qu'Idril ignorait sur son passé...

"- Pendant cinq ans, elle t'a encore nourrie. Toutes les nuits, elle venait te voir dans la forêt, déposant de la nourriture devant l'arbre où... Où tu dormais... Mais un jour... Les choses ont mal tourné... Je..."

Elle ne pouvait se contenir. Il fallait lui raconter la vérité à propos de ses géniteurs...

Avec tout ça, Idril ne portait pas de préjugés. Dans les bois non plus. On disait des gens qu'ils étaient cruels et fourbes. Mais pas tous qu'elle avait compris. Comme Reïna... sa maman. Lindi sa tante. Toute sa famille ici, dans ce parc. Et ses amis, ils l'aimaient.

Elle avait toujours cru que ses parents l'avaient laissée par peur d'elle, par honte ou par pure haine. Mais en même temps... parfois elle avait l'impression, encore toute petite, que ce n'était pas le cas. Et quand elle se sentait observée sans savoir pourquoi. Reïna expliquait bien des choses.

"C'est flou... avant que les Gruslens ne me prennent... c'est flou..."

C'était... bizarre.... dur... de voir que ce qu'on croyait était faux. Que tout était faux. Sa mère qui avait continué de prendre soin d'elle. Malgré tout... ça... ça expliquait bien des choses. Alors... les Gruslens ne l'avaient pas prise avec eux tout de suite...

"Qu'est-ce qui a mal tourné... pour qu'ensuite je me retrouve avec eux..."